Première guerre mondiale – résumé

Introduction

Événement majeur du XXe siècle

La Première Guerre mondiale, qui s’est déroulée entre 1914 et 1918, est un des événements les plus marquants du XXe siècle. Ce conflit, souvent qualifié de guerre totale, a mobilisé des millions de soldats et transformé les économies et sociétés du monde entier. Avec des conséquences profondes et durables, elle a redéfini les relations internationales et posé les bases des tensions qui mèneront à la Seconde Guerre mondiale.

Dates principales et ses principales caractéristiques

Les dates clés de cette guerre incluent son déclenchement en août 1914, marqué par l’assassinat de François-Ferdinand, et son aboutissement le 11 novembre 1918 avec l’armistice. Elle se caractérise par des phases de guerre de mouvement suivies par une guerre de position dans les tranchées, et une extension mondiale avec la mobilisation des colonies et l’entrée des États-Unis en 1917.

Impact historique durable sur les sociétés et les relations internationales

Le poids historique de la Première Guerre mondiale dépasse les seules pertes humaines et matérielles. Elle a bouleversé les sociétés, provoqué la chute de grands empires comme ceux d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, ainsi que celui de l’empire ottaman, et engendré des transformations majeures, dont la création de la Société des Nations, symbole des espoirs de paix, mais aussi des fragilités du nouvel ordre mondial.

soldat de la première guerre mondiale

L'avant-guerre : un monde en équilibre fragile

En ce début de 20e siècle, l’Europe est divisée en deux blocs antagonistes : la France et ses alliés de la Triple-Entente : l’Empire Russe et le Royaume-Uni; En face, les puissances centrales de la Triple-Alliance : empire d’Allemagne, empire d’Autriche- Hongrie et Empire Ottoman.

Les différents pays se sont livrés depuis plusieurs années à une course aux armements frénétique, l’Allemagne a considérablement développée sa flotte de guerre.

Les Balkans constituent un point chaud depuis les Guerres balkaniques et l’effondrement de la puissance ottomane. La Serbie est sous la protection russe, les Croates, les Bosniaques et les Slovènes sous la domination de l’Empire austro-hongrois.

On peut dire que « presque » ( En effet, le Luxembourg, les Pays-Bas, et surtout la Belgique ne souhaitaient pas la guerre. La Belgique, d’ailleurs, de neutralité « papier », « traités », était passée à une neutralité armée en renforçant la ceinture défensive d’Anvers et en construisant une ceinture de 12 forts autour de Liège pour tenter de dissuader les Allemands de passer par la Belgique pour attaquer la France et une ceinture de 9 forts autour de Namur pour tenter de dissuader les Français de passer par la Belgique pour attaquer l’Allemagne.)  tous les Etats européens souhaitent la guerre : La France veut sa revanche de la guerre de 1870 et reprendre l’Alscace-Lorraine, le Royaume-Uni lorgne vers les colonies allemandes d’Afrique et se méfie de sa nouvelle flotte de guerre, l’Allemagne industrielle est prise en étau face aux puissances libérales et craint pour son approvisionnement en matières premières car elle n’a que très peu de colonies, l’Italie veut prendre les « terres irrédentes » à l’Autriche-Hongrie, l’Autriche-Hongrie est déchirée entre ses différentes nationalités et espère par une victoire militaire retrouver son prestige, l’Empire ottoman n’a pas d’autre choix que de combattre pour ne pas finir comme une colonie des européens, et la Russie, enfin, craint une révolution et croit trouver dans la guerre sa survie.

Les causes du conflit

Rivalités entre grandes puissances : économiques, coloniales et militaires

Économiques

Au début du XXe siècle, les grandes puissances s’affrontaient pour dominer les marchés mondiaux et contrôler les ressources. L’industrialisation rapide de l’Allemagne concurrençait les économies britannique et française, entraînant des tensions croissantes. Les ambitions économiques alimentaient la course aux investissements et au contrôle des voies commerciales stratégiques, exacerbant les rivalités internationales.

Coloniales

Les puissances européennes cherchaient à étendre leur influence en Afrique et en Asie, provoquant des rivalités intenses. La crise marocaine de 1905-1906 entre la France et l’Allemagne illustre bien ces tensions, chaque puissance voulant asseoir son contrôle sur des territoires stratégiques. La compétition coloniale renforçait les alliances et les animosités, préparant le terrain pour un conflit mondial.

Militaires

La course aux armements symbolisait la montée des tensions militaires entre les grandes puissances. L’Allemagne développait une flotte pour rivaliser avec la Royal Navy britannique, tandis que toutes les nations augmentaient leurs budgets militaires. Ces préparatifs massifs, couplés à des doctrines offensives, rendaient la guerre inévitable une fois les alliances activées.

Le nationalisme jouait un rôle central dans les tensions européennes au début du XXe siècle. En Europe, l’exaltation des identités nationales créait des rivalités entre pays, chaque nation cherchant à affirmer sa supériorité ou à revendiquer des territoires qu’elle considérait comme légitimement siens. Ce sentiment exacerbé alimentait un climat de méfiance et de compétition, particulièrement en Europe centrale et orientale.

Dans les Balkans, le nationalisme avait des effets encore plus déstabilisants. Les peuples sous domination austro-hongroise ou ottomane aspiraient à leur indépendance, provoquant des mouvements séparatistes violents. La Serbie, soutenue par la Russie, était un foyer de revendications nationalistes, ce qui plaçait la région au cœur des tensions entre grandes puissances.

L’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand à Sarajevo par un nationaliste serbe illustre comment ce climat nationaliste pouvait transformer une crise locale en conflit mondial. Les Balkans étaient alors surnommés « le chaudron de l’Europe », symbolisant leur rôle dans la montée des tensions qui déclenchèrent la Première Guerre mondiale.

Triple Entente

La Triple Entente regroupait la France, le Royaume-Uni et la Russie, formant un bloc solidaire face aux puissances centrales. Cet accord reposait sur des alliances bilatérales, notamment le traité franco-russe de 1892 et l’Entente cordiale franco-britannique de 1904. Bien qu’elle ne constituait pas une alliance militaire formelle, la Triple Entente renforçait la coopération entre ces trois nations, qui partageaient des préoccupations communes face à l’Allemagne.

Ce système visait à contenir l’expansion des puissances centrales et à protéger leurs intérêts stratégiques respectifs. Par exemple, la France cherchait à récupérer l’Alsace-Lorraine, tandis que la Russie défendait ses ambitions dans les Balkans. L’engagement moral entre ces pays les incita à s’impliquer dans le conflit dès qu’un des membres fut attaqué.

Triple Alliance

La Triple Alliance réunissait l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Italie (l’Italie qui changera de camp en 1915), officialisée par un traité signé en 1882. Cette coalition visait à contrer l’influence de la France et de la Russie en Europe, garantissant un soutien mutuel en cas d’agression. L’Allemagne, en particulier, considérait cette alliance comme essentielle pour consolider sa position au cœur du continent.

Cependant, la solidité de la Triple Alliance fut mise en question lorsque l’Italie choisit de rester neutre en 1914 avant de se rallier à la Triple Entente en 1915. En revanche, l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie restèrent étroitement liées, intensifiant leurs efforts communs pour préserver leurs empires. Ce déséquilibre entre alliances opposées accentua la polarisation qui précipita la guerre.

Résumé du déroulement de la guerre

La guerre de mouvement (1914)

Dès le début du conflit, les armées engagèrent des offensives rapides pour surprendre l’adversaire. Le plan Schlieffen, élaboré par l’Allemagne, visait à envahir la France en passant par la Belgique pour contourner les défenses françaises. Cette stratégie fut stoppée lors de la bataille de la Marne, où les forces françaises avec les renforts des taxis du général Galieni, réussirent à repousser les Allemands, marquant un tournant dans cette phase initiale.

En 1914, la France possédait 5 armées, divisées en 21 corps d’armée, qui comportaient chacun environ 38 000 hommes, 13 000 chevaux, et étaient placés sous les ordres d’un général de division.

Exemple de guerre de mouvement : Le plan Schlieffen

Le plan Schlieffen était une stratégie militaire allemande conçue pour éviter une guerre sur deux fronts, en envahissant la France rapidement tout en maintenant une défense minimale contre la Russie. L’idée principale était de contourner les fortifications françaises en passant par la Belgique, puis de prendre Paris avant de se tourner vers l’Est pour affronter la Russie. Cependant, le plan échoua en grande partie, principalement en raison de la résistance imprévue de la Belgique et de l’arrivée rapide des forces britanniques et françaises, ce qui ralentit l’avance allemande et permit une contre-offensive.

Exemple de guerre de mouvement : La bataille de la Marne

La bataille de la Marne (6-12 septembre 1914) fut un tournant crucial dans la Première Guerre mondiale. En réponse à l’invasion allemande suivant le plan Schlieffen, les troupes françaises, soutenues par les Britanniques, réussirent à stopper l’avance allemande à quelques kilomètres de Paris. Cette victoire stratégique empêcha la prise de la capitale et força l’armée allemande à se replier, mettant fin à la guerre de mouvement et amorçant la guerre de position qui allait définir la suite du conflit. La bataille de la Marne fut l’un des premiers exemples de la mobilisation efficace des ressources et de l’importance des lignes de communication pour les belligérants.

Entre 1915 et 1917, le conflit s’enlisa dans une guerre de tranchées, où les combats stagnèrent sur des lignes fixes. La bataille de Verdun, symbole de l’acharnement des belligérants, causa des centaines de milliers de pertes sans résultats stratégiques significatifs. En parallèle, la bataille de la Somme, caractérisée par l’utilisation massive d’artillerie et l’arrivée des premiers chars, illustra la brutalité et la lenteur de cette phase.

Exemple de guerre de position : Bataille de Verdun

La bataille de Verdun (21 février – 18 décembre 1916) fut l’une des batailles les plus longues et les plus sanglantes de la Première Guerre mondiale. Elle opposa les armées françaises et allemandes dans la région de Verdun, dans le nord-est de la France. Le commandement allemand avait pour objectif de « saigner à blanc » l’armée française, en choisissant Verdun comme point stratégique symbolique. Malgré une pression intense et des pertes humaines terrifiantes des deux côtés, les forces françaises, sous le commandement du général Philippe Pétain, résistèrent et finirent par repousser les Allemands. La Voie sacrée, route stratégique de 57 kms reliant Bar-le-Duc à Verdun sera le cordon ombilical de l’armée française. Verdun devint un symbole de la résilience française, marquée par un nombre de victimes qui dépasse les 700 000, sans que les lignes de front ne changent de manière significative.

Exemple de guerre de position : Bataille de la Somme

La bataille de la Somme (1er juillet – 18 novembre 1916) fut l’une des batailles les plus meurtrières de l’histoire, avec plus de 1 million de pertes humaines. Elle eut lieu principalement sur le front occidental, entre les troupes britanniques et françaises d’une part, et les forces allemandes d’autre part. Initialement lancée pour soulager la pression sur Verdun, la bataille fut marquée par l’usage massif de l’artillerie et les premières attaques de chars d’assaut, mais également par l’échec des offensives qui se soldèrent par un nombre de morts très élevé pour des gains territoriaux minimes. La bataille de la Somme est souvent vue comme un exemple tragique de la guerre de position, où les stratégies classiques ont échoué face à la réalité des combats industriels.

Le conflit devint mondial par l’implication des colonies, dont les soldats furent déployés sur divers fronts pour soutenir les puissances européennes. En 1917, l’entrée des États-Unis dans la guerre, provoquée par les attaques sous-marines allemandes, renforça les Alliés avec des moyens économiques et militaires décisifs.

La chronologie de la grande guerre

1914 : l’hécatombe, la bataille de la Marne et les premiers combats aériens

Le 28 juin 1914 l’assassinat à Sarajevo de l’archiduc François Ferdinand, héritier du trône des Habsbourg sera le prétexte de l’entrée en guerre de l’Autriche le 28 juillet, le 31 le Reich allemand proclame « l’état de guerre » puis la mobilisation générale et déclare la guerre à la Russie. En France, la mobilisation est fixée au dimanche 2 août. Le 3 août, l’Allemagne déclare la guerre à la France.

Le 1er août, ordre de mobilisations générale en France.

Le 4 août l’Allemagne envahit le Luxembourg et la Belgique , provoquant l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne.

19 au 23 août, les Français pénètrent en Alsace Lorraine mais bientôt la 2eme armée est battue et entraîne dans sa retraite la 1ere armée, on se bat en Champagne, les Allemands sont à 30kms de Paris.

6 au 9 septembre, contre offensive française et bataille de la Marne, le général Joffre forme une 6eme armée, le gouverneur de Paris utilise les taxis pour acheminer une partie de cette armée sur la Marne, les alliés remportent une victoire et les Allemands se retranchent sur l’Aisne, la Somme, la Champagne.

Le premier combat aérien de l’histoire se déroule le 5 octobre 1914, Frantz et Quénault ont eu l’idée d’ installer une mitrailleuse sur leur  « Voisin » et  abattent un avion allemand.

17 novembre, offensive française en Artois.

15 février, lancement d’une offensive en Champagne, puis le 19 février début des opérations aux Dardanelles, deuxième front ouvert dans les Balkans.

En avril, les français abandonnent le pantalon rouge garance pour l’uniforme bleu horizon.

Joffre déclenche le 9 mai 1915 une offensive en Artois, puis le 25 septembre en Champagne , sans résultats mais coût humain énorme ! 23 mai entrée en guerre de l’Italie aux côtés des alliés.

Les gaz sont employés pour la première fois par les Allemands au printemps 1915, le 22 avril les soldats des 87e et 45e divisions françaises subissent cette arme nouvelle et inconnue qui enfreint la convention de La Haye de 1899. Les lance-flammes sont employés par les Allemands à partir du 30 juillet 1915.

la guerre sous-marine connaît un premier sommet en début d’année par le torpillage dans la Manche du cuirassé anglais « Formidable ».

Du 21 février 1916 au 18 décembre, les Allemands lancent une grande offensive sur un secteur calme du front, Verdun, le courage des poilus sauvera la place, ce sera un des sommets de la guerre d’usure, un million d’obus seront tirés par les Allemands le premier jour de l’offensive, mais ils se heurteront à un mur défensif, le massacre sera épouvantable ! Les forts de Douaumont et de Vaux seront perdus puis repris. Verdun demeurera le symbole de cette guerre dans la mémoire des hommes.

Du 1er juillet 1916 au 18 novembre, les alliés lancent une gigantesque offensive sur la Somme, 14 divisions françaises et 26 britanniques sont engagées, malgré une préparation d’artillerie écrasante , les mitrailleuses allemandes bloquent l’attaque, au soir plus de 60 000 assaillants seront morts, blessés ou portés disparus. L’offensive se poursuivra jusqu’en novembre et coûtera plus de 900 000 hommes des deux cotés.

Le Mark I, char de combat, de conception britannique et conçu par le colonel Swinton, est utilisé pour la première fois dans la somme le 15 septembre 1916.

L’offensive du chemin des dames a eu lieu le 07 avril 1917, ce sera un cinglant échec car la préparation d’artillerie sera totalement insuffisante, l’offensive est quand même relancée le 05 mai, en 1 mois 140 000 hommes auront été anéantis.

Les Etats-Unis entrent en guerre le 06 avril 1917, mais ne pourront vraiment jouer un rôle important qu’un an après.

Tous ces espoirs déçus entraînent une baisse de moral sans précédent, des mutineries éclatent, les tueries, les ordres inconséquents, font que dans certains régiments les soldats refusent d’obéir, les Britanniques sont également touchés, la nourriture est améliorée, les attaques inutiles cessent, mais des mesures répressives sont mises en oeuvre, et 55 condamnés seront fusillés. Georges Clemenceau arrive à la présidence du conseil et visite le front.

6 et 7 novembre, révolution bolchévique en Russie.

Le front Russe s’étant effondré les Allemands font revenir de l’est d’importantes troupes ; 172 divisions allemandes plus 2 autrichiennes, face à 99 pour la France, 58 pour les Britanniques, 12 pour la Belgique, 3 pour les USA, et 2 pour le Portugal…

Le 21 mars l’offensive allemande est déclenchée , les Britanniques battent en retraite, mais les alliés parlent d’une seule voix et celle-ci est française, l’attaque allemande cesse le 5 avril, le 27 mai les Allemands reprennent le chemin des dames, les Français reculent, leur adversaire franchit la Marne, Paris est bombardé par la « Grosse Bertha » ; Les troupes allemandes sont à nouveau contenues ; le 15 juillet les Allemands ont prévu une dernière offensive, elle sera enrayée et suivie d’une contre-attaque dès le 18 juillet, les Français remportent la deuxième bataille de la Marne, les puissances centrales ont perdu la guerre…

Le 11 novembre 1918, à 11 heures du matin, l’armistice mettant fin aux hostilités de la Première Guerre mondiale est signé dans la clairière de Rethondes, en forêt de Compiègne, dans le wagon du maréchal Ferdinand Foch, commandant en chef des forces alliées. Cet événement marque la fin de quatre années de guerre dévastatrice qui ont coûté la vie à des millions de soldats et de civils.

La signature de l’armistice met un terme aux combats sur le front occidental, ordonnant la cessation immédiate des hostilités et le retrait des troupes allemandes des territoires occupés. Pour les pays alliés, c’est le début de la victoire, tandis que pour l’Allemagne, l’acte symbolise la défaite et la fin d’un conflit épuisant. Cet événement historique est aujourd’hui commémoré chaque année, le 11 novembre, en souvenir des sacrifices et du retour tant attendu à la paix.

Décembre, l’Alsace et la Lorraine sont rendues à la France.

La fin du conflit

En 1918, les puissances centrales subirent des revers militaires décisifs et des troubles internes. L’Allemagne, l’Autriche-Hongrie et l’Empire ottoman s’effondrèrent sous la pression des offensives alliées et des révolutions. L’armistice du 11 novembre 1918 marqua la fin des combats, mais laissa un héritage de tensions et de bouleversements.

Armistice du 11 novembre 1918 : fin des combats, mais tensions persistantes

L’armistice du 11 novembre 1918 mit officiellement fin aux combats de la Première Guerre mondiale sur le front occidental. Cet accord entre les Alliés et l’Allemagne signa la fin d’un conflit dévastateur, mais les tensions politiques et sociales demeurèrent. Les conditions imposées à l’Allemagne par le futur Traité de Versailles (1919) exacerbèrent le ressentiment et préparèrent indirectement le terrain pour la Seconde Guerre mondiale, en imposant des réparations lourdes et un redécoupage des frontières.

Quelques chiffres sur la première guerre mondiale

Pays Morts militaires    
Blessés militaires   
France
1 500 000 4 200 000
Etats-Unis
126 000 230 000
Empire de Russie
2 000 000 5 000 000
Royaume-Uni
900 000 1 700 000
Belgique 40 000  45 000 
Portugal 7 500   14 000
Canada  66 700 173 000 
Royaume d’Italie 650 000 950 000
Royaume de Roumanie 250 000 120 000
Royaume de Serbie 450 000 130 000
Australie 60 000 150 000
Afrique du sud 9 500 12 000
Nouvelle Zélande 18 000 40 000
     
Empire d’Allemagne
2 000 000 4 300 000
Autriche Hongrie
1 100 000 3 600 000
Empire ottoman 800 000 400 000
Bulgarie 88 000 153 000
     
Pertes totales (22 pays) : 9 500 000 21 000 000

Les conséquences de la guerre

La Première Guerre mondiale engendra des conséquences profondes tant sur le plan humain que géopolitique. Le bilan humain fut catastrophique, avec des millions de morts et de blessés parmi les militaires et les civils. Le monde en sortit profondément transformé, marqué par l’effondrement des empires centraux et une réorganisation des grandes puissances mondiales. Les nouveaux États créés en Europe et au Moyen-Orient donnaient naissance à de nouvelles tensions ethniques et politiques.

Bilan humain catastrophique

Les pertes humaines furent l’un des aspects les plus tragiques de la guerre. Environ 10 millions de soldats et plusieurs millions de civils perdirent la vie à cause des combats, des maladies et de la faim. Les blessés laissèrent un lourd héritage de traumatismes physiques et psychologiques. La guerre marqua une génération entière, dont les effets se ressentiront durant de nombreuses décennies.

Le Traité de Versailles, signé en 1919, imposa de lourdes sanctions à l’Allemagne, redéfinissant l’ordre politique et géographique de l’Europe. La perte de territoires et l’obligation de réparations financières furent des facteurs majeurs de l’humiliation ressentie par les Allemands, renforçant les tensions politiques qui contribuent à l’ascension du nationalisme et de l’extrémisme dans les années suivantes. Le traité visait à garantir une paix durable, mais ses termes ont souvent été perçus comme punitifs, instaurant un climat propice à de futures rivalités.

La Société des Nations fut fondée en 1920 dans l’espoir de maintenir la paix et d’éviter de nouveaux conflits mondiaux. Bien que l’organisation ait contribué à plusieurs résolutions diplomatiques, son incapacité à empêcher l’escalade des tensions dans les années 1930, notamment l’ascension du nazisme, démontre ses limites face aux défis politiques mondiaux.

Conclusion

La Première Guerre mondiale a laissé un impact historique durable sur le monde, redéfinissant non seulement les frontières géopolitiques, mais aussi la façon dont les sociétés et les gouvernements percevaient la guerre et la diplomatie. Les leçons apprises – telles que la nécessité d’une coopération internationale et la vigilance face aux extrémismes – restent d’une actualité brûlante dans le contexte des conflits contemporains. Ce conflit a façonné une partie importante de l’histoire moderne, influençant de manière significative la politique et les relations internationales du XXe siècle.